On ignore l’origine précise des grottes de Folx-les-Caves. Habitation préhistorique, carrière romaine, marnière: les théories s’affrontent. Creusées par l’homme dans un massif de tuffeau, elles s’étendent aujourd’hui sur quelque six hectares, 13 à 18 mètres sous terre, en une suite de petites salles délimitées par des piliers en voûte. Des éboulements ont obstrué de nombreuses galeries.
Par leur configuration, les grottes de Folx-les-Caves ressemblent aux carrières de silex et de tuffeau du Limbourg et de la vallée du Geer, mais nulle part on ne retrouve ces parois couvertes de coups de pic qui sont la caractéristique de Folx-les-Caves.
Pendant des siècles, les grottes ont servi de remise pour le matériel agricole des villageois. Elles ont aussi abrité la population pendant les guerres. Plus que les autres, un locataire a marqué l’histoire locale: le brigand Colon qui, au XVIIIe siècle, utilisait ce labyrinthe pour semer la police.
La salle des Arcades, aussi appelée salle du Tigre à cause du dessin que l’on peut y voir, est une des plus belles salles des grottes. L’équilibre entre les piliers y est remarquable.
Pendant la Terreur (1793-1797), des religieux se sont réfugiés dans les grottes. Certains venaient de l’abbaye de Boneffe. Ils ont sculpté deux autels. D’une part dans la « chapelle du Saint-Esprit », ainsi nommée parce qu’on a taillé dans la paroi des figures symbolisant la Trinité. D’autre part ici, dans une galerie en cul-de-sac
Un ruisseau apparaît et parcourt quelques dizaines de mètres dans les galeries avant d’aller se jeter dans la Petite Gette. Son parcours est inconnu en amont. A certains endroits, au-dessus du lit, la teinte foncée du bas de la paroi indique le niveau atteint jadis par l’eau...
Malheureusement toutes les salles ne sont pas accessibles au public...
A bientôt